Jésus-Christ ou rien – 36

Jésus-Christ ou rien – XXXVI

Bernard Bro

Contrairement à ce que nous imaginons, ce n’est pas nous qui cherchons Dieu, c’est Dieu qui, le premier, est à notre recherche. Nous sommes cherchés par Quelqu’un. Et ce Quelqu’un, quand Il nous a parlé de Sa passion pour nous, a pris la comparaison du feu. Cela veut dire que le Christ ne nous laissera pas tranquilles. Etre poursuivis par ce Dieu qui nous recherche, c’est aussi épuisant que le bonheur. Avec Dieu, avec le Christ, on ne peut se cantonner dans des relations de bon voisinage. C’est d’un amour absolu, dévorant, qu’il s’agit. Le feu ne dit jamais: assez!

Il n’y a pas deux Jésus-Christ: l’un qui nous laisserait à nos histoires humaines, et un autre réservé aux mystiques. Il y a un seul Jésus-Christ, le même, hier, aujourd’hui etz demain. Celui qui est venu jeter le feu sur la terre, et avec toute l’impatience de Dieu. Qu’il soit béni de m’avoir attendue si longtemps, avouait Thérèse d’Avila, et Thérèse de Lisieux ajoutait en écho: Il se lassera plus vite de me faire attendre que moi de L’attendre. La passion de Dieu pour l’homme ira toujours plus loin que nous ne le pensons. Parce qu’Il nous aime, nous ne pouvons pas, finalement, attendre de Dieu moins que Lui-même.

C’est à cette vie, à ce partage, à cette intimité de la bienheureuse Trinité que le Christ nous conduit. Il n’y a rien à désirer de plus. C’est le dernier mot de toute l’Histoire humaine. C’est le bonheur même de Dieu qui, dès maintenant, nous fait dire: Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… C’est Toi, Seigneur, c’est Toi!

Bernard Bro, Jésus-Christ ou rien / extraits (Cerf, 1977)

image: Pericle Fazzini, La Résurrection – Salle d’audience Paul VI, Vatican (bestglitz.com)

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