Chemins de traverse – 397 / Francis Cabrel

Francis Cabrel

Elle disait…
« j’ai déjà trop marché,
mon cœur est déjà trop lourd de secrets,
trop lourd de peine

Elle disait…
« je ne continue plus,
ce qui m’attends je l’ai déjà vécu,
c’est plus la peine

Elle disait… Que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C’était l’hiver dans le fond de son cœur

Elle disait… Que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C’était l’hiver dans le fond de son cœur

Le vent n’a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir des ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux

Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C’est qu’il fait froid dans le fond de mon cœur

Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C’est qu’il fait froid dans le fond de mon cœur…


Isabelle Boulay, C’était l’hiver (lacoccinelle.net)

image: Notting Hill Gate, Londres / Grande-Bretagne (1971)

illustration musicale: Francis Cabrel et Isabelle Boulay (youtube.com)

Auteur/autrice

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