Chemins de traverse – 430 / François Mauriac

François Mauriac

Je suppose que la vérité est que, lorsqu’on ne désire rien, on cesse du même coup d’avoir aucune signification… L’une de mes contradictions pourrait bien être qu’à tout moment de ma vie, n’attendant rien de particulier, je persiste cependant, je ne sais comment, à attendre n’importe quoi. Que veux-je dire par ce n’importe quoi dont je ne me formule jamais le contenu? Probablement la permanence d’un certain mode musical d’exister qui élimine la tâche de vivre rien que par l’intensité de la vie, qui est le sien.

François Mauriac, La pierre d’achoppement, dans: Oeuvres autobiographiques (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1990)

image: http://photos.linternaute.com

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Apprendre à discerner – 5

Nikolaas Sintobin Apprendre à discerner – V Il est important d’écouter son coeur, mais cela ne suffit pas. Discerner n’est pas un prétexte pour avancer