Morceaux choisis – 641 / Jean-Raphaël de la Croix Glorieuse

Jean-Raphaël de la Croix Glorieuse

Nous chrétiens, avons une chance, une grâce immense, non méritée, et une grâce qu’il nous faut partager. Cette grâce est l’espérance. Nous savons que le chemin aboutit, nous savons qu’au bout du chemin, nous sommes attendus. Dieu notre Père est là, sur le pas de la porte. Il est prêt, Il prépare notre arrivée. Il nous prendra dans Ses bras, Il essuiera toute larme de nos yeux. L’espérance ouvre nos yeux sur cette merveilleuse réalité. Et alors, nous n’avons plus besoin de faire semblant: nous sommes bien attendus quelque part, comme on attend le roi.

Bien sûr, cela n’ôte rien aux peines du chemin. Sur la route, il fera toujours froid, il pleuvra ou il neigera, nous serons fatigués. Bien souvent, nous ne verrons plus du tout comment les méandres de cet invraisemblable chemin de notre vie peuvent mener à la maison du Père. Pourtant, dans l’espérance, nous n’en pouvons pas douter. Le chemin aboutit, nous sommes attendus. Cette chance immense de l’espérance peut transfigurer notre vie. Le pas de celui qui s’en va vers la rencontre désirée est bien différent de celui qui erre au hasard. Mais cette chance immense de l’espérance n’est pas seulement faite pour transfigurer notre vie. Elle peut être partagée. Quelle plus grande misère que de marcher dans le froid et la nuit sans but? Quelle plus grande miséricorde que de partager la bonne nouvelle: une maison chaude et accueillante nous attend, notre maison, celle de notre Père.

Jean-Raphaël de la Croix Glorieuse, Editorial, dans: Vives Flammes no 305 – L’espérance (Ed. du Carmel, 2016)

image: Carmel de Lisieux, France (carmel.asso.fr)

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