Rainer-Maria Rilke
Si vous vous accrochez à la nature, à ce qu’il y a de simple en elle, de petit, à quoi presque personne ne prend garde, qui, tout à coup, devient l’infiniment grand, l’incommensurable, si vous étendez votre amour à tout ce qui est, si très humblement vous cherchez à gagner en serviteur la confiance de ce qui semble misérable, alors tout vous deviendra plus facile, vous semblera plus harmonieux et, pour ainsi dire plus conciliant. Votre entendement restera peut-être en arrière, étonné: mais votre conscience la plus profonde s’éveillera et saura.
Rainer-Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (coll. Poésie/Gallimard, 1993)
image: http://footage.framepool.com