Nathalie Nabert
Le silence nous donne l’éclat d’un soleil que son altération voile et dérobe à notre regard. En lui se décantent nos misères et s’affirme la vérité: vérité sur nous-mêmes tout d’abord, car le mensonge et la prétention ne résistant pas à sa lame, et vérité sur l’essence divine de la vie, qui ne s’accommode pas du néant, mais de la plénitude du sens et du don, y compris à travers le terminus ad quem (échéance temporelle finale) de la mort. C’est ainsi que le fin silence de chaque jour brode l’infini de nos renoncements, nous clarifie et nous rend la vue.
Nathalie Nabert, Méditations au silence – Trente jours à l’écoute des chartreux, dans: Marie-Thérèse Nadeau, Silence – La plus belle des paroles (Médiaspaul, 2017)
image: Christian Schloe, Kingdom of Clouds (pinterest.com)
