Morceaux choisis – 1154 / Scholastique de Nursie

Joseph Domini

Sainte Scholastique, sœur de saint Benoît, brille par la grande pureté, son grand amour. Elle est une merveille de la grâce de Dieu qui nous fait chanter et qui nous tire vers le haut. Un peu comme la splendeur de Notre-Dame nous fait louer le Seigneur, dans le Magnificat que nous chantons tous les jours, la beauté de sainte Scholastique nous oriente vers la louange et nous fait aspirer à la grande sainteté rayonnante.

Selon la tradition, les parents de sainte Scholastique étaient avancés en âge, sans enfants, quand sa mère donne le jour à des jumeaux: Benoît et Scholastique. Mais la mère meurt bientôt. Les deux enfants s’aimaient beaucoup. Selon une pratique courante, leur père les avait voués à Dieu dès leur naissance, mais l’enfant devait ensuite ratifier cette consécration de plein gré. Certains pensent que Scholastique embrassa la vie religieuse avant son frère Benoît.

Quand saint Benoît s’installe au Mont-Cassin, Scholastique le suit et se met entièrement sous sa direction et elle dirige un monastère féminin à 6 km de celui de son frère dans un lieu appelé Plumbariola qui signifie petit colombier. Benoît et Scholastique, accompagnés de quelques moines et moniales, se voient une fois l’an quelques jours avant le Carême dans une des fermes du Mont-Cassin. Ils passaient la journée en saints colloques et, le soir, après un repas frugal, rejoignaient leurs monastères.

Leur dernière entrevue a lieu en 543. Le soir Scholastique demande à son frère: Je t’en prie, ne me quitte pas cette nuit, parlons jusqu’au matin des joies de la vie céleste. Benoît lui répond: Que dis-tu là ma sœur? Je ne puis aucunement rester hors du monastère. Le ciel était pur; Scholastique pose ses mains, les doigts joints sur la table, incline la tête sur ses mains et prie. Quand elle relève la tête: éclairs, tonnerre, déluge… Benoît lui dit: Que Dieu tout-puissant te pardonne, ma sœur! Qu’as-tu fait? Scholastique lui répond: Je t’ai prié et tu n’as pas voulu m’écouter; j’ai prié mon Seigneur et Il m’a exaucée. Maintenant, sors si tu le peux; laisse-moi et retourne au monastère.

La nuit se passa en pieux entretiens. Trois jours plus tard, le 10 février, Scholastique mourrait et Benoît vit une blanche colombe prendre son essor vers la voûte céleste et comprit que sous cette forme symbolique l’âme de sa sœur pénétrait son séjour de gloire. Il fit transporter son corps au Mont-Cassin et la fit ensevelir dans son propre tombeau. Plus tard, le 21 mars de la même année, Benoît mourrait à son tour.

Frère Joseph Domini, Fête de sainte Scholastique de Nursie (fmnd.org)

image: Monastero di Santa Scolastica, Subiaco / Italia (commons.wikimedia.org)

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