Paul VI

La joie chrétienne – X

L’Esprit Paraclet est donné à l’Eglise comme principe inépuisable de sa joie d’épouse du Christ glorifié. Il suscite en elle la vie divine et l’apostolat. Et le chrétien sait que cet Esprit ne sera jamais éteint au cours de l’histoire. La source d’espérance manifestée à la Pentecôte ne tarira pas.

Avec l’Esprit Saint, le cœur de l’homme est habité par le Père et le Fils. Il y suscite une prière filiale qui jaillit du tréfonds de l’âme et s’exprime dans la louange, l’action de grâces, la réparation et la supplication. Alors nous pouvons goûter la joie proprement spirituelle, qui est un fruit de l’Esprit Saint. Une telle joie caractérise dès lors toutes les vertus chrétiennes: les humbles joies humaines, qui sont dans nos vies comme les semences d’une réalité plus haute, sont transfigurées.

La joie spirituelle, ici-bas, inclura toujours en quelque mesure la douloureuse épreuve de l’enfantement, et un certain abandon apparent, semblable à celui de l’orphelin: pleurs et lamentations, tandis que le monde fera étalage d’une satisfaction mauvaise. Mais la tristesse des disciples, qui est selon Dieu et non selon le monde, sera promptement changée en une joie spirituelle que personne ne pourra leur enlever.

Paul VI, Exhortation apostolique Gaudete in Domino / La joie chrétienne (Cahiers de l’actualité religieuse et sociale, 1975)

image: Vierge et Enfant, XVe siècle (prunierauction.com)

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