Pierre Reverdy
La vitre
Où quelques gouttes de rosée brillent encore
S’est brisée
Sous la lampe
Le livre s’est ouvert sur une page blanche
Et l’ombre descendue du toit s’est arrêtée
Elle est bien plus grande qu’un homme
Et dans la chambre basse
Où l’éclair est passé
Une lumière sans pétales
Tremble encore un peu sur sa tige
Pierre Reverdy, Le nom de l’ombre, dans: Sable mouvant – Au soleil du plafond – La liberté des mers (coll. Poésie/Gallimard, 2003)
image: René Magritte, La page blanche / 1967 (peintures-tableaux.com)