Augustin d’Hippone

Relire… Les Confessions – XXXXII (fin) 

Toi Seigneur, Tu travailles toujours. Tu te reposes toujours. Tu ne vois pas dans le temps. Tu ne bouges pas dans le temps, mais Tu fais les visions temporelles, et les temps eux-mêmes, et le repos après le temps. 

Les choses que Tu as faites pour nous, nous les voyons parce qu’elles sont. Elles sont pour Toi parce que Tu les vois. Nous voyons de l’extérieur qu’elles sont, et intérieurement qu’elles sont bonnes. Mais Toi, Tu les as vues faites, alors que Tu les voyais encore à faire. 

Il y eut un temps où nous avons été poussés à faire le bien, après que notre coeur l’eut conçu de Ton Souffle. Avant ce temps nous étions poussés à faire le mal. Nous T’abandonnions. Mais Toi, vrai Dieu unique et bienveillant, Tu n’as jamais cessé de bien faire. Certaines choses que nous faisons sont bonnes. Une faveur que Tu nous fais. Mais elles ne sont pas pour toujours, et après elles nous espérons nous reposer dans Ta grande sanctification. Mais Toi, bien qui ne manques jamais du bien, Tu es toujours dans le repos parce que Ton repos, c’est Toi-même.

Quel homme peut faire comprendre ça à un homme? Quel ange à un ange? Quel ange à un homme? Il faut Te demander. Il faut Te chercher. Il faut frapper chez Toi. Pour recevoir. Pour trouver. Pour que la porte s’ouvre.

Saint Augustin, Les aveux / Les confessions (P.O.L, 2013)

image: Saint Augustin et le mystère de la sainte Trinité, Eglise catholique du Tarn / France (catholique-tarn.cef.fr)

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