Chemins de traverse – 320 / Kabîr

Kabîr 

Les nuées d’orage s’amoncellent au ciel! O écoute la voix profonde de leur grondement. La pluie vient de l’orient et murmure sa plainte monotone. Fais attention aux clôtures de tes champs, de peur que la pluie n’inonde ceux-ci. Prépare le sol de la Délivrance et laisse noyer sous l’averse les parasites de l’amour et du sacrifice. C’est le fermier prudent qui fêtera la fin de la moisson. Il remplira ses vases de grains et nourrira les Sages et les Saints.

Kabîr, La Flûte de l’Infini, suivi de Poèmes (coll. Poésie/Gallimard, 2012)

image: http://www.terraeco.net

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