Le Cantique des Cantiques – V
ELLE
Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché
celui que mon âme désire;
je l’ai cherché;
je ne l’ai pas trouvé.
Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville,
par les rues et les places:
je chercherai
celui que mon âme désire;
je l’ai cherché;
je ne l’ai pas trouvé.
Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la ville:
« Celui que mon âme désire,
l’auriez-vous vu? »
A peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon âme désire:
je l’ai saisi
et ne le lâcherai pas
que je l’aie fait entrer dans la maison de ma mère,
dans la chambre de celle qui m’a conçue.
LUI
Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
par les gazelles, par les biches des champs,
n’éveillez pas, ne réveillez pas l’Amour,
avant qu’il le veuille.
CHŒUR
Qu’est-ce là
qui monte du désert
comme une colonne de fumée
odorante d’encens et de myrrhe,
de tous les aromates des marchands?
C’est la litière de Salomon!
Tout autour, soixante braves
d’entre les braves d’Israël,
tous armés de glaives,
entraînés à la guerre,
chacun son épée à la hanche
contre les terreurs de la nuit.
Le palanquin fait pour le roi Salomon
est en bois du Liban;
il a fait les colonnes d’argent,
le toit en or, le siège de pourpre;
l’intérieur fut tapissé avec amour
par les filles de Jérusalem.
Sortez et regardez, filles de Sion,
le roi Salomon
avec la couronne
dont sa mère le couronna
au jour de ses noces,
au jour de la joie de son cœur.
Chant II – Je ne l’ai pas trouvé; Chant III – Regardez le roi Salomon / Ct 3, 1-11
image: Marc Chagall, Le Cantique des Cantiques (artbible.net)
sources: Traduction officielle liturgique de la Bible (Mame, 2013)