Morceaux choisis – 882 / Marie Cénec

Marie Cénec

Quand on a l’impression de porter à la place du cœur un morceau de la pierre tombale qui a écrasé les jours heureux… on peut sentir parfois l’absence de Dieu. Double peine: absence de l’être aimé et du Dieu aimé. Dans ces moments-là, il y a un livre parmi tous les autres livres qui peut aussi faire du bien, c’est la Bible. Ce livre qui nous dit que Dieu veille sur notre cœur de chair, qu’Il soutient notre souffle par Son Souffle… Ce livre nous dit que Dieu est présent dans la traversée du malheur même si nous ne le ressentons pas. Dans ces moments-là, si notre cœur subit une anesthésie des sentiments, nous pouvons faire appel à son intelligence, au choix de la foi. S’accrocher aux promesses de Dieu. Choisir d’y croire et de L’attendre de pied ferme. Et parfois, alors qu’on ne s’y attend pas, on peut faire l’expérience de la présence bienfaisante du Souffle de Dieu…

Il arrive, il est possible que dans ces moments de chagrin notre cœur devienne aussi plus sensible au domaine spirituel. Que tout nous parle, le chant d’un oiseau, la forme d’un nuage, un simple mot… Il arrive que le sentiment de solitude s’évanouisse dans la conscience de l’amour de Dieu, que soudain tout s’allège et que la joie s’invite à nouveau… Alors il est possible de se sentir vibrant de vie, heureux, capable de s’emballer pour des broutilles et de sentir son cœur frapper à tout rompre sous le coup d’une émotion de joie intense… et la douceur de vivre s’invite sans crier gare… Le voile du deuil s’est déchiré à jamais. Un souffle nouveau nous est donné.

Marie Cénec, Prédication pour un temps de deuil ou de perte / extrait (centre-ville-rive-gauche.epg.ch)

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