Chemins de traverse – 826 / Robert Merle

Robert Merle

La nuit qui suit mon élection, la pluie tombe en trombes au point de me tenir éveillé pendant des heures, non par le bruit qu’elle fait mais par le sentiment presque personnel de gratitude que j’éprouve pour elle. J’ai toujours aimé l’eau vive, mais c’était un amour négligent. On s’y habitue, à ce qui vous fait vivre. On finit par croire que ça va de soi. Et ce n’est pas vrai, rien n’est donné pour toujours, tout peut disparaître. Et de le savoir et de revoir l’eau de nouveau me donne l’impression d’être convalescent.

Robert Merle, Malevil (coll. Folio/Gallimard, 1983)

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